Zohra Bitan

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Zohra Bitan, née le , est une militante politique française. Elle est chroniqueuse régulière dans Les Grandes Gueules.

Biographie[modifier | modifier le code]

Zohra Bitan est fille d'immigrés algériens. Elle est cadre de la fonction publique territoriale. Ancienne conseillère municipale PS de l'opposition à Thiais[1], et membre de la Licra, elle est porte-parole de Manuel Valls pendant la primaire socialiste de 2011[2] et elle fonde l'association « Campus Marianne », qui propose des actions d'instruction civique[3]. En 2013, elle rejoint l'UDI et fait partie du « contre-gouvernement » de Jean-Louis Borloo, où elle est chargée de l'intégration sociale et de la laïcité[4].

En juillet 2019, elle sort sa première vidéo sur YouTube publiée dans laquelle elle pose face caméra, en bikini sur le bord d’une piscine et s'en prend aux « escrocs de l’islamisme »[5]. Pour Zohra Bitan, « le Parti socialiste tue le combat anti-racisme, le combat contre les vrais xénophobes »[6]. Le Monde note qu'elle a une opinion proche des idées identitaires, étant favorable aux statistiques ethniques, contre l'immigration « économique », le communautarisme et le féminisme, et a un anti-islamisme « qui confine à la théorie du complot ». Zohra Bitan lance son mouvement « Faut qu'on s'parle ! » en 2015. Il bénéficie d'une campagne de promotion par le biais du hashtag #MaFranceàMoi à l'occasion du 14-Juillet, sous couvert de lutte contre l'intégrisme ; celui-ci est repris par des messages nationalistes et identitaires, avec une diffusion très importante[2].

Ses prises de position sur l'islam lui valent, note Marianne, d'être prise pour cible par le fondateur de l'ONG musulmane Barakacity, Idriss Sihamedi qui l'accuse entre autres de « déverser sa haine sur les femmes musulmanes »[7]. Lors de son dépôt de plainte pour cyberharcèlement, le , Zohra Bitan fait état de 120 tweets diffamatoires publiés par un compte alias dénommé « Driss Yemmou »[8],[9],[10]. Il a également publié sur les réseaux sociaux une vidéo de lui volant un courrier recommandé à son domicile. Le , Idriss Sihamedi est condamné à 10 mois de prison avec sursis et au versement d'une amende de 5 000 euros[7],[11].

Le Point note qu'elle est à l'origine de la publication en 2020 du livre #JeSuisMila #JeSuisCharlie #NousSommesLaRépublique : 50 personnalités s’expriment sur la laïcité et la liberté d’expression, préfacé par Zineb El Rhazoui, qui écrit : « Par ce livre, nous disons à Mila et à tous ceux qui pensent comme elle qu'ils ne sont pas seuls, que leur liberté est notre sacerdoce »[12].

Jeune Afrique associe Zohra Bitan à d'autres personnalités issues de familles musulmanes et dont la médiatisation est étroitement liée à leur critique de l’islam - critique qui « fait vendre » selon ce magazine[13].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Sur la route du pays merveilleux : conte sur la banlieue, Paris, Publibook Des Écrivains, , 50 p. (ISBN 978-2-7480-3415-8).
  • Cette gauche qui nous désintègre : « en toute amitié... », Paris, Les nouvelles éditions François Bourin, coll. « Thermos », , 144 p. (ISBN 979-1-0252-0039-1).
  • Zohra Bitan (dir.), #JeSuisMila #JeSuisCharlie #NousSommesLaRépublique : 50 personnalités s'expriment sur la laïcité et la liberté d'expression, Seramis, , 144 p. (ISBN 979-1-0964-8623-6, lire en ligne).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Antoine Germain, « Les Grandes Gueules (RMC) : qui est la chroniqueuse Zohra Bitan ? », sur Télé-Loisirs, (consulté le ).
  2. a et b « Ce qui se cache derrière #MaFranceàMoi », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Le blog qui voulait faire changer la cité », sur Le Parisien, (consulté le )
  4. « A Thiais, le PS devra faire sans deux de ses cadres », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Zohra Bitan, l’indignée », sur Le Figaro, (consulté le )
  6. <%20lci.fr https://www.lci.fr/politique/
  7. a et b Magazine Marianne, « Le fondateur de l'ONG BarakaCity condamné pour cyberharcèlement envers Zohra Bitan », sur www.marianne.net, 2021-03-12utc18:37:15+0000 (consulté le )
  8. Louis Nadau, « Idriss Sihamedi, fondateur de l'ONG musulmane BarakaCity, placé en garde à vue pour harcèlement sur Twitter », sur www.marianne.net, 2020-10-15utc15:19:52+0000 (consulté le )
  9. « Le fondateur de l’association islamique BarakaCity à nouveau en garde à vue, accusé de cyberharcèlement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Par B. S. Le 15 octobre 2020 à 20h37, « Essonne : Idriss Sihamedi, fondateur de Barakacity, sera jugé pour harcèlement en ligne », sur leparisien.fr, (consulté le )
  11. Par Sébastien Morelli Le 12 mars 2021 à 14h46, « Cyberharcèlement : dix mois de prison avec sursis pour le fondateur de Barakacity », sur leparisien.fr, (consulté le )
  12. Ian Hamel, « Blanquer : « Nous devons nous organiser face aux adversaires de la laïcité » », sur Le Point, (consulté le )
  13. « Zineb El Rhazoui, Mohamed Sifaoui, Zohra Bitan : pourquoi la critique de l’islam fait vendre – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]